Une journée hors du commun à IM Nice
Le 23 juillet avait lieu l’Ironman de Nice, Alain G. nous livre les moments forts de l’épreuve et son ressenti. Merci et encore bravo à lui (11h49, 383ème/2100) :
Tout commence un peu avant le départ avec un grand grand moment d’émotion avec une magnifique Marseillaise chantée par un chœur de chorale d’enfants avec un couplet supplémentaire propre aux douloureux moments éprouvés il y a un an par les niçois. Fort moment de partage, de larmes, de joie d’être là ensemble malgré ceux qui ne veulent que diviser, détruire ….
Deuxième coup de cœur, le « rolling start », quel plaisir de profiter de la natation sans se battre et prendre des coups pendant plus d’un kilomètre, de pouvoir choisir son cap, sans suivre bêtement la forêt de pieds autour de soi, de découvrir une eau de mer aux reflets cristallins d’une eau de montagne. Et petite cerise sur le gâteau, un temps natation pas mal du tout (1h07) qui devrait ravir Jean-Mi.
Troisième coup de cœur, le nouveau parcours vélo avec son passage par les Gorges du Loup, endroit magnifique qui vient compléter la galerie d’images du reste du parcours offrant moult sites de vues imprenables sur l’arrière-pays niçois et ses villages plus pittoresques les uns que les autres. Par ailleurs, probablement grâce au « rolling start », pratiquement pas de drafting sur la première partie du parcours (tant mieux car au final très peu d’arbitres pour une épreuve qualificative pour un championnat du monde). A titre personnel, le bilan est mitigé pour le vélo. Je me suis régalé sur la première partie notamment le col de l’Ecre et la côte de Saint-Pons, sans doute grâce à mon gabarit poids-plume et mon vélo classique (de plus en plus rare). C’était marrant d’en voir certains scotcher à la route avec une roue lenticulaire … La deuxième partie a été moins plaisante, tout d’abord par une exaspération du drafting sur A/R avant Coursegoules et surtout sur le long retour dans le vent jusqu’à Nice depuis Gattières (et la présence d’aucun arbitre ….). Pour couronner le tout, crevaison sur boyau arrière et réparation par bombe qui ne tient pas (NDLR : a posteriori, j’avais oublié de fermer la valve, ce qui n’a pas dû aider …) et par suite 10 km à 15 km/h sans lâcher les mains du guidon même pour boire. Le temps final vélo est décevant (6h21), même sans la crevaison : sans doute en partie en raison du vent au retour (et mon manque de puissance) et peut-être aussi l’âge (depuis 2011, l’eau a coulé sous les ponts) ou simplement pas les bonnes jambes le jour J.
C’est donc un peu déçu et les jambes lourdes que j’attaque le marathon …. Suite à mes 2 derniers Iron avec des troubles digestifs, mon unique but était de me faire plaisir du début à la fin et là, je suis content. Comme quoi il n’y a pas que la performance brute (4h07, c’est assez loin de mon record en 3h45), mais aucun trouble digestif, aucune section de marche et le sentiment d’avoir optimisé la bête au mieux (les courbatures post-course, pour ne pas dire la courbature car j’ai plus l’impression de n’avoir plus qu’un bout de bois dans chaque jambe depuis lundi, sont là pour en témoigner).
Malgré plus de 45 minutes (30 à 35 minutes sans la crevaison) de retard versus 2011, je suis fier d’avoir été à Nice cette année et quand je regarde ma place (383ème au scratch sur 2100 inscrits et 22ème en groupe), c’est pas mal du tout …..
Epilogue : Je suis allé voir la cérémonie des slots et dans les 45-49 ans ils sont allés chercher jusqu’à la 17ème place …. Heureusement que ce n’était pas la mienne, car j’aurais longtemps ruminé cette crevaison …. Quand, à ma catégorie d’âge, si j’avais fait le temps de 2011, j’aurais eu le slot aussi … Quoiqu’il en soit, aucun regret. Je pense par contre que plus les épreuves sont tard dans la saison, plus il est facile d’avoir un slot (certains l’ayant déjà eu sur d’autres épreuves antérieures, des places se libèrent).
Bilan final :
- Belle épreuve, beau parcours, belle organisation (le problème de drafting en fin de course est en premier lieu la faute des concurrents et pas des organisateurs; ce que j’ai pu ressentir est peut-être un épiphénomène et d’autres ailleurs dans la course ont peut-être plus vus des arbitres ou peut-être qu’avec le rolling-start le peloton est nécessairement plus étalé et plus de motos sont à prévoir ….).
- Bilan personnel satisfaisant en prenant du plaisir du début à la fin et le sentiment d’avoir gérer au mieux la forme du jour et les aléas (comme quoi, il n’y a pas que la performance brute).
Vive le sport, vive le partage et surtout vive Nice et les niçois !!!